Rêveries et pensées
Voeux pour l'année 2020
Peu avant la fête de Noël
Je me suis aperçu
Que cette année ne diffère
En rien de celles déjà vécues.
Il me faudra envoyer
À tous les gens que j'aime
Et surtout à toi et toi aussi...
L'assurance que mes vœux
Sont pareils à ceux de l'année dernière.
Après bien des réflexions,
J'ai trouvé une solution,
En cette année au chiffre rond
Je les confie à un papillon 🦋
Il vole en ce moment aidé par le vent
Et vient déposer sur ton front
D'une aile légère un baiser
Et mes vœux de bonheur.
Accepte-les sans façon,
Il y en a 365 pour te mener
Du premier au dernier jour de l'an ...
Bonne année 2020
Le café
A la terrasse du café, ils parlent un peu tous en même temps.
Leurs mots se choquent et s'entrechoquent gaiement
Leurs têtes oscillent, jusqu’à parfois à se toucher
Puis s'éloignent dans un éclat de rire qui étonne les passants.
Le soleil joue avec eux et dessine des ombres mouvantes
Que caresse le vent venu participer à la fête.
Les cafés refroidissent, les bulles quittent les sodas,
Le temps s'écoule à mesure qu'elles éclatent
Chaque seconde est un bonheur qui ne se mesure pas.
C'est l'insouciance de la jeunesse,
La joie de l'amitié, un moment de pure tendresse.
Des regards se partagent avec les piétons
Dont l’ombre s’arrête accrochée par un sourire
Puis repart allégée.
Quand le bonheur éclate
Il rebondit sur toi, sur moi puis sur lui, sur elle…
Pour cueillir tous les rêves et en faire un bouquet de joie.
La terrasse peu à peu se vide et la rue aussi
Mais la chaleur de l’amitié persiste
A la terrasse abandonnée, la nuit écoute
Le silence se met à rire aussi
Thalie J.
23/09/2019
Brume
L'horizon nous a rejoints ce matin
La brume nous a envahis
Elle couvre les vitres de givre.
L'horizon nous a refroidis ce matin
Et les mains gelées furieusement
Agitent la raclette sur le pare-brise.
L'horizon est reparti ce matin
Lorsque la pellicule de gel a disparu
La brume s’avoue-t-elle vaincue ?
Mais non petit homme n'en croit rien
Et prépare dès le réveil ta raclette
L’horizon glacé revient demain.
Thali j.
Dimanche 29 12 2019
Violettes et giroflées
Violettes et giroflées n’annoncent pas l'été
Mais le retour du printemps. A nous de profiter
De ces jours si tendres pour qu'ils nous rafraichissent plus tard
Quand le muguet passé, les blés enfin coupés
Le soleil trop chaud nous cuira jusqu'au soir.
Violettes et giroflées appellent au sourire
Car l'hiver enfin parti, la nature s'étire
Après un long sommeil, elle est tout engourdie
Et de ses petites fleurs nous promet des plaisirs
Au gré de l'arc-en-ciel dont elle se maquille.
Violettes et giroflées ont laissé derrière elles
Les crocus timides premiers de cordée.
Mais attention ! En ce mois d'avril
Le temps peut être frais et il ne faut d'un fil
Découvrir nos attraits...
Sinon...
Violettes et giroflées nous vous regarderons
Allongés dans lit, le nez dans nos mouchoirs
Abordant le printemps dans un grand désespoir !
Thalie J – 2 avril 2019
Violettes et giroflées
Violettes et giroflées n’annoncent pas l'été
Mais le retour du printemps. A nous de profiter
De ces jours si tendres pour qu'ils nous rafraichissent plus tard
Quand le muguet passé, les blés enfin coupés
Le soleil trop chaud nous cuira jusqu'au soir.
Violettes et giroflées appellent au sourire
Car l'hiver enfin parti, la nature s'étire
Après un long sommeil, elle est tout engourdie
Et de ses petites fleurs nous promet des plaisirs
Au gré de l'arc-en-ciel dont elle se maquille.
Violettes et giroflées ont laissé derrière elles
Les crocus timides premiers de cordée.
Mais attention ! En ce mois d'avril
Le temps peut être frais et il ne faut d'un fil
Découvrir nos attraits...
Sinon...
Violettes et giroflées nous vous regarderons
Allongés dans lit, le nez dans nos mouchoirs
Abordant le printemps dans un grand désespoir !
Thalie J – 2 avril 2019
Un jour, un bonheur
Je vous attendais patiemment,
Devant la vitrine je voyais les passants.
Certains s'arrêtaient, parfois même entraient,
Et toujours je vous attendais.
Le soleil d’automne troue le ciel gris
Éclairant par éclipse la rue endormie
Puis dans la galerie tu es entrée
Je fus surprise mais surtout charmée.
J'attendais un de ces bonheurs légers
Donnés par l'Amour à qui sait les saisir
Un de ceux qui réjouissent les pensées
Et colorent de mélancolie les souvenirs.
Mais je ne savais pas que ce serait toi,
Que du haut de tes six ans
Tu serais si jolie, éclatante de joie,
Véritable fée sortie d'une légende.
Je n’oublierai jamais quand tu es entrée
Ce que tu m'as donné en vrai magicienne :
Un rayon de soleil dans un peu de rosée,
Un flocon de neige auréolé de lumière.
Je t'envoie ce poème, tu te reconnaîtras,
Merci pour ces moments je les garde pour moi
Si l'hiver est trop froid ils me réchaufferont
Si l'été est trop chaud ils me rafraîchiront.
Thalie J.
Pour Zélie
vendredi 11 octobre 2019
16:59 lorsque tu es partie.
Un ami, un après-midi d'été
Il se repose dans son transat,
Le Mont Blanc le regarde
De loin, très loin à travers la barre de nuages.
Il reste immobile, les yeux fermés,
Et l'on pourrait croire même qu'il réfléchit
Mais en réalité, il travaille son sommeil
Et c'est un gros bosseur !
Nous ne faisons pas de bruit
Car pour l'heure...
Chut !
Il travaille son sommeil
Veillé par le soleil.
8 août 2019
Thalie j.
Pour M.
Le temps est bien bavard
Le temps est bien bavard
Il montre de l'humeur
Déverse sur le sol
En un coup sa fureur
Il exprime sans ambages
Sa brusque colère
Entre foudre et tonnerre
Le temps est aux orages
Oh ! Désespoir
Oh ! Nuages maudits
Vous qui virez au noir
Lorsqu’est pris de folie
Le ciel sur nos têtes
Nous ne sommes pas ravis
Et courons à l'abri
Derrière nos fenêtres
Du jardin qui ruisselle
Aux arbres qui se plient
Sous le vent dynamique
Qu’accompagne la pluie
Lorsque la foudre claque
Le temps est à l’orage
Le silence devient bruit
Et le temps trop bavard !
Thalie J.
Petits bonheurs
Un sourire qui reste alors que le regard est déjà loin
Une goutte qui scintille lorsque l'oiseau vient s'y désaltérer
La rosée qui s'évapore aux premiers baisers d'un jour d'été
Les feuilles qui crissent alors que flâne l'automne
La neige qui arrête tous les bruits et l'hiver aussi.
Un repas léger mais bienvenu avec des amis
Un appel de ses parents, des nouvelles de la famille
Les enfants qui jouent l'âme légère dans le vent
La douleur qui s'apaise après les larmes
Le pardon donné et reçu
Le oui toujours renouvelé et jamais repris
Les souvenirs, passés et à venir
Toi que j'aime si fort
Et l'Amour à travers chacun de ces bonheurs.
Thalie j. - 18 février 2019
Notre destinée
Quel triste matin ! l’hiver repousse l’automne,
Hier encor le soleil perçait les nuages
Le vent, certes, était froid mais prenait quelques poses.
Le temps alors plus doux se faisait presque sage.
Hier nos pulls sur nos genoux reposaient
Alors qu'un fin rayon venait nous réchauffer
Hier, alors, l'espoir de retrouver l'été
Nous prenait à sourire sottement il est vrai.
Triste éveil ce matin, seul un gris sombre m’accueille
Le nez à la fenêtre je contemple le ciel
L’été sitôt fini, l’automne se fait la belle.
Ironique le nuage me fait presque un clin d'œil.
Le moment est venu pour lui de déposer
Cette pluie monotone, dont le bruit fait penser
A une logorrhée. C'est une longue nuit
Que promet la journée, le soleil nous a fuis
C’est notre destinée.
Thalie J
23 novembre 2019
Matin en Corrèze
Dans la douce campagne française
Entre enclos et barrières,
Le pissenlit se prend pour le soleil
Le veau tête dans sa faible lumière.
S’il n’y a dans ce matin gris,
Ni sable rouge, ni écume qui meurt,
C’est sans doute qu’en ce pays
S’épanouissent les fleurs.
C’est ainsi qu’en Corrèze
Je regarde les vaches
Dans champ de pâquerettes
Sous de nombreux nuages.
Le vert de l’herbe folle
Sur des prairies sans fin
S’il plaît à Eole,
Me convient aussi bien.
Thalie J – 22 avril 2019
Merveilles matinales
La terrasse m'accueille, elle m'offre du soleil
Un morceau de rayon, j’y croque avec plaisir
Je reste sur le seuil, contemple la merveille
D’un simple papillon porté par le Zéphyr.
Une guêpe butine les fleurs dorment encore
Fort déçue elle repart dans un rayon doré
J'entends dans la cuisine une mouche s'envole
Tandis que la limace rampe pour se cacher.
Le clos tout en langueur, aux couleurs chatoyantes
Puise dans la rosée la force d’éveiller
Une à une ses fleurs aux corolles mouvantes
Dans la brise légère de ce matin d’été.
Pareille à un diamant la rosée resplendit
Prends les lignes dorées, les colore simplement
Pour les lancer gaiment en couleurs inouïes
Je suis tout étonnée, c’est un ravissement !
Le mystère enveloppe le jardin les maisons
Un café dans la main je profite de l'instant
La nature m'apporte une douce chanson
Chaque jour elle revient, toujours en murmurant.
C'est une symphonie à nulle autre pareille
La pie et les mésanges, les mouches et les guêpes
Le lapin, les fourmis tout ce monde s'éveille
Que chante le silence, la journée sera belle !
…
La terrasse subit les assauts du soleil
Et l'ombre est bien trop fine elle ne peut rafraîchir
Me mettant à l'abri je ferme les paupières
La journée se termine je peux aller dormir.
Thalie J.
Le matin du 4 août 2019 et puis le soir.
L'inconnue
Droite, seule, debout, immobile,
Figée, silencieuse, une larme sur les cils,
De loin elle se fond dans le paysage de pierres
Seul ressort son manteau rose et vert.
Déjà elle n'est plus qu'un souvenir
Le train en a effacé l'image
Mais n'était-ce pas un simple mirage
Le dessin du soleil sur la vitre ?
Entre les stèles elle se dressait
Pour parler ou crier à l'absent
Je l'ai bien vu elle frissonnait
Combien elle souffre à présent !
Et le train fuit ses regrets
Au rythme des kilomètres
Qu'il avale sans compter
Mon regard perdu à la fenêtre.
Je lui souhaite, à cette inconnue,
Un prompt retour à la vie
Quand la peine s'atténue
Reviennent les sourires.
J'oublie lentement sa tristesse
La laisse derrière moi,
Le train roule vers la tendresse
Ton amour est toute ma joie.
Thalie J
2019
Le vêtement du temps
Le ciel s’est levé ce matin, tirant ses nuages
D’abysses inconnus cachés dans la mer,
De gouffres inexplorés nichés dans la terre,
Le jour naissant y choisit son visage.
Aujourd’hui il retient comme c’est étrange,
Des éclats de parme lancés dans le bleu
C'est un éclat de rire, il est heureux !
Profitons-en avant qu’il ne change.
Lorsque la nuit fut rude, noire ou blanche,
Le matin est chiffon et ses nuages denses
Masquent à nos yeux le soleil et le bleu
D’un jour qui naquit déjà vieux
Mais chaque jour se veut différend
Chaque matin nous surprend
Notre réveil est espérance
Aujourd'hui comment s'habillera le temps ?
Thalie J
18 octobre 2019
Le langage de l'amour
Plus qu’un long discours,
Il vaut mieux des silences,
Habités de frémissements
Quand l’amour pétille.
Plus qu’une agitation, une impatience,
Il vaut mieux une attente,
Les retrouvailles aussi, parfois
De l’amour qui réunit.
Plus qu’un long poème
Qui ne tient pas très droit
Sur ses pieds qui n’en sont pas
Quand l’amour dit l’essentiel …
… Je t’aime…
Thalie J.
19/12/2019
Le 1er janvier comme tous les ans
La journée grise s'étire à perte de temps
Immobile dans l'univers de nos vœux
Murmurés ou claironnés mais toujours bons,
L'année offre là son premier vagissement
Ainsi que tous les ans.
La joie, de mise hier, pour clore un temps
Se transforme en langueur devant le nouvel an.
Le temps ne se lève pas d'avoir trop fêté
La fin d'un jour ou le début d'un autre.
Ainsi que tous les ans.
Quoiqu'il en soit, les heures sont longues
Entre repos et inertie, vivement demain
Que les journées reprennent leur chemin de rondes
Qui fait qu'un matin mène au soir et un soir au matin.
Mais avant la reprise de ce rythme régulier,
Laissez-nous une seconde pour encore vous souhaiter
Des moments de joie par milliers
Et des temps de rencontres inopinées,
Vœux de bonheur et prospérité sans oublier la santé....
Ainsi que tous les ans.
Thalie 1er janvier 2019
Le 1er janvier comme tous les ans
La journée grise s'étire à perte de temps
Immobile dans l'univers de nos vœux
Murmurés ou claironnés mais toujours bons,
L'année offre là son premier vagissement
Ainsi que tous les ans.
La joie, de mise hier, pour clore un temps
Se transforme en langueur devant le nouvel an.
Le temps ne se lève pas d'avoir trop fêté
La fin d'un jour ou le début d'un autre.
Ainsi que tous les ans.
Quoiqu'il en soit, les heures sont longues
Entre repos et inertie, vivement demain
Que les journées reprennent leur chemin de rondes
Qui fait qu'un matin mène au soir et un soir au matin.
Mais avant la reprise de ce rythme régulier,
Laissez-nous une seconde pour encore vous souhaiter
Des moments de joie par milliers
Et des temps de rencontres inopinées,
Vœux de bonheur et prospérité sans oublier la santé....
Ainsi que tous les ans.
Thalie 1er janvier 2019
Là-bas et ici
Là-bas, les gens sourient tout le temps,
Le soleil brille et chauffe le ciel
La mer et les dunes en profitent
L’une pour rouler sous les rayons
Les autres pour chauffer les pieds des randonneurs.
Là-bas, le temps passe vite,
Déjà sommes-nous revenus.
Mais sommes-nous vraiment partis ?
Oui, oui crient les souvenirs, les images et les coquillages
Tous ces petits riens qui parlent de là-bas,
Où les gens sourient tout le temps.
Là-bas, mais ailleurs, les gens retiennent leur sourire
Ou bien leurs larmes ou bien encore les deux.
La vieille dame de la vieille ville a subi l’outrage du feu
Parti de nulle part mais tombé en son milieu.
Vaillamment les pompiers ont lutté, l’ont aidée à se défendre
Las, sa flèche tombe brusquement
Sous le regard effaré des passants.
Ici, le temps resplendit mais le soleil chauffe peu
Trop occupé à chauffer les bleus et les ocres de paysages
Que nous ne voyons pas.
Ici, le calme permet de pleurer la vieille dame,
D’admirer les pompiers et de tourner une page
Elle tombe lourdement sous la douleur de l’histoire qui se meurt
Et brûle bien plus que le soleil, là-bas, ne chauffe le ciel.
Thalie J – 15 avril 2019
18h50
La veille nous revenions de Namibie... mon amour t’en souviens-tu ?
Jour 2 de 4h à 5h
Il est tard cette nuit
Le ciel trop nuageux
Cache la voie lactée
Pour n'offrir aux regards
Qu'un voile cotonneux.
Il est tôt ce matin
Le lampadaire qui luit
Teinte le ciel gris noir
D'une couleur sale,
A part le silence, pas un bruit.
S'il y a des étoiles
Je ne les vois pas.
Il est froid ce matin
Pourquoi donc se lever ?
Les maisons endormies
Font entendre leurs cris.
Le lampadaire qui luit
Pousse à la nostalgie
Les souvenirs affluent
Quatre heure trente ils remuent
Profitent de l'instant volé
À un sommeil brisé
Sur l'angle trop pointu
D'un rêve vite oublié.
Il est encore trop tôt
Et le jour paresseux
Continue de dormir
Lorsque je m'étire.
Les étoiles fâchées
Se cachent toujours
Et la lune elle-même
N'est pas venue cette nuit.
Une chose est certaine,
La courte journée d'hiver
Sera longue je le sens
La fuite du sommeil
Fait s'allonger le temps.
Thalie J – 2 janvier 2019
Fin d'été
Il fait encore chaud devant la maison,
Pourtant,
Le vent atténue sans peine le poids du soleil
Déjà les fruits changent de saison,
S’éteint le règne des mirabelles.
Le lézard court encore, croise une limace,
Pourtant,
Il n’y survivra pas car le soleil défaille.
Coings, pommes et poires prennent la place
Des fraises et abricots sur les étals.
Notre étoile se fatigue plus vite qu’avant,
Pourtant,
Chaque jour elle lutte encore vaillamment
Contre la nuit qui en profite, sournoise
Pour grignoter quelques minutes chaque soir.
Dans le fond le temps change
Alors,
Ressortons nos mouchoirs et nos pulls aussi
Il fait chaud mais si peu mon ange,
Rentrons à la maison, le temps change.
D’ailleurs la nature a compris
Alors,
Elle change de couleurs pour son deuil
Marrons et rouges, ors et gris,
Elle sent bien que l’hiver est sur le seuil
Encore un peu et chaque pétale sera morte
Alors,
S’il faut quand même que l’on sorte,
Mon ange ne faisons pas de bruit,
La terre s’est endormie
Thalie J
Automne 2019
Joyeux anniversaire
Lorsque les jours sont révolus
Que le printemps a disparu
Et si l’été nous abandonne
Il nous reste l’automne
Puisons dans ses couleurs
Un dernier zeste de chaleur
Offrons là au soleil
Avant que ne vienne l’hiver
Et tous les deux
Fermons les yeux
Pour profiter de ce moment
Serrons-nous tendrement
Dans l’attente du printemps.
Le bonheur est nôtre mon chéri
Chacun de nos jours est béni.
Notre amour va grandissant
Au rythme des printemps.
Thalie J – 9/10/2019
Fin d'été
Il fait encore chaud devant la maison,
Pourtant,
Le vent atténue sans peine le poids du soleil
Déjà les fruits changent de saison,
S’éteint le règne des mirabelles.
Le lézard court encore, croise une limace,
Pourtant,
Il n’y survivra pas car le soleil défaille.
Coings, pommes et poires prennent la place
Des fraises et abricots sur les étals.
Notre étoile se fatigue plus vite qu’avant,
Pourtant,
Chaque jour elle lutte encore vaillamment
Contre la nuit qui en profite, sournoise
Pour grignoter quelques minutes chaque soir.
Dans le fond le temps change
Alors,
Ressortons nos mouchoirs et nos pulls aussi
Il fait chaud mais si peu mon ange,
Rentrons à la maison, le temps change.
D’ailleurs la nature a compris
Alors,
Elle change de couleurs pour son deuil
Marrons et rouges, ors et gris,
Elle sent bien que l’hiver est sur le seuil
Encore un peu et chaque pétale sera morte
Alors,
S’il faut quand même que l’on sorte,
Mon ange ne faisons pas de bruit,
La terre s’est endormie
Thalie J
Automne 2019
Dernières pensées d'une fleur
La lune en fin de nuit
Pose une poussière d’étoiles
Sur le jardin endormi.
Tout repose immobile.
Seule une fleur voit ce cadeau matinal
Éclairer faiblement la nature.
La lune se recule
Dans le ciel bleu tendre,
Devient transparente
Mais ne disparaît pas.
Elle regarde ce moment
Où brillent à l’unisson
La dernière étoile et ses faibles rayons.
Cet instant porte un nom :
Il s’appelle bonheur.
La fleur n’hésite pas,
Et lui ouvre son cœur.
L’aube peut enfin venir,
L’horizon rosît, la lune disparaît
A sa place dans le ciel se jette victorieux
Le soleil d’été si beau, si chaud.
La fleur n’y prend garde et boit jusqu’à la lie
Les rayons, la chaleur et y perd la vie.
A peine apparu, le soleil l’a flétrie
La fleur se ride et vieillit
Sa corolle retombe.
Comme la fleur se meurt
Elle pense tristement :
Le papillon et la libellule
Le chocolat et les insectes,
La flamme d’une allumette
Sont éphémères…
Las ! Le bonheur aussi.
03/07/2019
Coudre ses rêves
Je suis seule dans la maison froide
Les étoiles scintillent mais si loin
Le noir tuerait tout espoir
Si la lune ne veillait jusqu'au matin.
La nuit est bien claire
La nuit est bien belle
La lune lance sur la terre
De ses rayons de dentelle.
L'escalier s'assombrit quand vient le soir
Heureusement un rayon en atténue le noir
Chemin vers l'oubli que je suis sans hâte
Une douce lueur en éclaire les marches
La nuit est bien claire
La nuit est bien belle
La lune lance sur la terre
De ses rayons de dentelle.
Elle en pose un sous mes pieds
Il scintille, fil ténu aux reflets argentés.
Je ne peux résister et le prends dans mes mains,
Il coudra mes rêves jusqu'au matin.
Thalie J
Ce nuage était bleu
Nous suivons des saisons les chemins détournés
Que quelques dieux perfides empruntent pour nous troubler
Ils s’amusent de nous en variant leurs plaisirs
Et nous, entre leurs mains, ne sommes que des jouets.
Autrefois le soleil réveillait au printemps,
Déposant sur la terre ses rayons doucement,
La nature endormie sensible à la caresse
Elle montrait ses atours en gage de tendresse.
Et l'on voyait surgir au détour des chemins
Du vert, du rose tendre et du rouge carmin
Symphonie de couleurs qu'un coup de vent malin
Accrochait dans le ciel en un arc divin.
L'été suivait alors, gorgé de toute l'eau
Dispensée au printemps par les fraîches averses
Les champs changeaient le vert en un jaune magnifique
Nous jouions au le soleil mais aujourd'hui il pique.
L'automne dégouline d'un printemps moribond
De l'été qui suffoque et souffre des glaçons
Par les dieux envoyés, nous sommes un jeu de quilles,
Détruisant la nature comme ils doivent bien rire !
Pourtant ce devrait être la plus jolie saison
Dont le dernier soupir crisse dans les sous-bois
L'adieu de ses couleurs qui ne s'effacent pas
Sans donner à nos cœurs une ultime émotion.
Même l'hiver est doux et nous rend malheureux
Quand la neige fredonne son chant silencieux
Il se tait sur nos joues et nous mouille nos yeux
Pas de bonhomme de neige, l'hiver est chaleureux.
Aujourd'hui cependant un nuage est passé
Dans le ciel automnal l'as-tu remarqué ?
J'y vois le présage d'un avenir heureux,
Mon chéri as-tu vu ? Ce nuage était bleu !
Thalie J
13/09/2019
Ce matin
Le temps est étrange ce matin,
Le ciel se chiffonne au gré de son humeur
Le jour hésite, ouvre un coin de sa couette,
Dévoile un peu de bleu et repose les nuages
Il fait la grasse matinée.
Alors souffle le vent par rafales légères
Les nuages se grisent et le ciel devient terne.
Lassé d'être ignoré le soleil glisse un rayon
Entre les gouttes que jettent les nuages
Se forme alors un arc en ciel plein de bonne humeur.
Il court d'un bout à l'autre de l'horizon
En une courbe parfaite dans laquelle jouent
Le soleil joyeux et le temps chiffon.
La couverture grise s'épaissit mais le souvenir demeure
D'une joute dans le ciel d’hiver et d’un bonheur laissé dans nos cœurs.
Thalie j – 7 février 2019
Bonne idée
…
Et le printemps pleure à n’en plus finir,
Les toits aussi, doucement,
Comme pour prendre soin de cette peine
Qui va se terminer lorsque brillera le soleil d’été.
Les journées se mettent au rythme de cette pluie
Et les secondes qui goutent participent à cette triste mélodie.
Ce matin le soleil était là, juste derrière des nuages assez fins
Qui laissaient passer des rayons étonnés de voir la terre.
Mais peut-être est-ce le bruit de l’aspirateur,
La poussière avec laquelle a joué mon chiffon ?
Je ne le saurai jamais mais à peine commencé
Le ménage a essoré le ciel,
Fait rire la limace,
Courir l’escargot
Et chanter la grenouille
Tandis que mon moral faiblit.
…
Ce temps mélancolique va finir
La voix dans la radio l’a annoncé
Un jour le soleil va venir
Pour nous consoler et nous réchauffer,
C’est certain dit-elle et la radio ne saurait mentir !
Oui mais aujourd’hui comment occuper cette humide journée ?
…
Puis une idée germe, flotte vivement,
N’évite pas les gouttes, elle s’élève aérienne
Si le ciel pleure, il faut se mettre à l’aquarelle
Prendre les couleurs de l’arc-en-ciel
Surtout le bleu et le jaune du soleil
Puis un peu de rouge pour le coquelicot.
….
Et le moral sera à nouveau beau
Malgré la pluie qui s’intensifie,
Le ciel qui gronde,
La limace qui rit
L’escargot qui rôde
Et la grenouille qui chante.
Thalie J.
25 mai 2019
Ainsi vite ainsi vit on
Pas une goutte de pluie
Pas un moment de gris
La journée
Se reflète
Lente
Et belle
Dans le ciel
Bleu
Et vaste.
Vaste est le temps
Il coule
Infini
Lent
Et précieux
Petits sont les humains
Qui courent
Après lui
Agités
Et déjà usés
Sans avoir
Profité
Du jour
Du ciel
Du temps
qu'ils n'ont su prendre.
La nuit sera belle,
Blanche
Ou noire
D'espérance
Ou de désespoir
Le ciel clignotera
Avec fracas
Mais nul ne l'entendra
Ses musiques ne vont pas
Ici bas
Si bas.
Thalie 16 mars 2019
18h50
lundi 15 avril 2019
Dans le ciel de Paris s’élève un nuage
Blanc, jaune, gris, noir, multicolore.
En le regardant du sixième étage,
Nous ne savons pas encore.
Puis l’information arrive,
Trop vite,
Trop brute,
Trop bruyante,
Trop imagée :
Notre Dame est prise dans un brasier géant
Elle vacille, abandonne dans cette lutte
Sa charpente de chêne et sa flèche.
Le reste sera peut-être sauvé...
Grâce à aux pompiers, à ses cotés et en son sein,
Ils œuvrent pour soutenir la vieille dame
L’aident pour qu’elle résiste aux flammes.
Alors aujourd’hui, pensons à Notre Dame,
Prions pour celui qui est blessé
Ceux qui l’ont sauvée
Ceux qui, avec générosité,
Feront tout pour la reconstruire.
Tous ces gens nous redonnent espoir,
Remettons un sourire sur notre visage,
La vieille dame va survivre
Notre Dame va revivre !
Thalie J – 17 avril 2019
Promenade littéraire
Il s'interrompt dans sa lecture
Oublie son livre sur le balcon
A plat, bien largement ouvert.
Un souffle de vent printanier
S'amuse avec les pages
Les soulève et les repose
Revient, et puis repart.
Le vent est-il fautif ?
Le livre trop longtemps ouvert ?
Ou bien encore l'inconstance de l'homme ?
Quelques heures plus loin,
Les mots s’en sont allés,
Détachés du papier
Lettres dans l'air,
Virgules au vent.
Au point qu’un peu plus tard
Le livre est blanc, tout blanc !
Vierge de toute écriture
Ce jour-là dans la ville
Si vous regardez bien
Quelques mots se promènent
Encadrés par des virgules
Et suivis pas des points.
Thalie J
Et Jean-François Juilliard
A nez tendu
Le nez en l'air
Qui regarde le nez en l'air
Ne peut voir où il met les pieds.
Mais, surtout, en entrant dans la maison
Il ne sent que l'odeur du plafond.
Or le plafond, sol de l'étage,
Transpire des pieds qui l'ont foulé
Le nez levé vers cet étage
S'emplit donc d’une odeur frelatée.
Mais celui qui baisse toujours
Le nez puis l'œil droit et le gauche
Du parquet admire les jours,
Terrain de jeu de petites bêtes.
Or le parquet est le plafond
Parfois de la cuisine
Où les cuillères tournent rond
Avant que l'on ne dîne.
Entre le sol et le plafond
Le sage contemple l’horizon.
Aller, viens dîner !
L’odeur qui monte
Attise notre appétit
Et ne traîne pas des pieds
Sur le sol, le repas exhale
Une douce odeur pour les gourmands,
Petits et grands,
Nez au sol ou à l’horizon.
Thalie J.
Mardi 30 juillet 2019
22:27